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30 mars 1981

États-Unis. Attentat contre le président Ronald Reagan

Un attentat est commis à Washington contre le président Reagan qui est atteint au poumon gauche par une balle de calibre 22. James Brady, secrétaire de presse de la Maison-Blanche, est grièvement touché à la tête. Un policier de la capitale fédérale ainsi qu'un membre des services de sécurité présidentiels sont également blessés. L'auteur de l'attentat, John Hinckley, est arrêté : c'est un déséquilibré de vingt-cinq ans, ancien membre d'un groupe néo-nazi. Ronald Reagan, une fois la balle extraite, est considéré comme étant dans un « excellent état physique » par le chirurgien qui l'a opéré. Son séjour à l'hôpital ne durera que douze jours. Pourtant l'inquiétude a été vive pour cet homme de soixante-dix ans : la Constitution qui détermine la succession en cas de décès ou d'invalidité du président ne prévoit rien pour l'empêchement causé par un accident ou un attentat. Cette lacune provoque un incident politique : alors que le vice-président George Bush qui se trouvait au Texas regagne Washington en avion, le général Alexander Haig, secrétaire d'État, se déclare, une heure et demie après l'attentat, « en charge » des affaires du pays, alors qu'il n'est que le cinquième sur la liste de succession. Certains reprochent au secrétaire d'État de s'être mis en avant et rappellent les rumeurs de démission du général qui avaient suivi la nomination, le 24, de George Bush pour diriger un éventuel « état-major de crise » : Alexander Haig, qui aurait désiré jouer un rôle de Premier ministre officieux, aurait estimé que cette fonction lui revenait de droit.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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