30 mars-1er avril 2004
France. Désignation d'un troisième gouvernement Raffarin
Le 30, Jacques Chirac reconduit dans ses fonctions le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, en dépit de l'échec de la majorité aux élections régionales et cantonales des 21 et 28. Cette reconduction suscite de vives réactions à gauche.
Le 31, Jean-Pierre Raffarin présente son nouveau gouvernement, qui compte quarante-trois membres, dont peu de nouvelles têtes. Seul ministre d'État, Nicolas Sarkozy est nommé à l'Économie, aux Finances et à l'Industrie; François Fillon, à l'Éducation nationale, l'Enseignement supérieur et la Recherche; Dominique de Villepin, à l'Intérieur, la Sécurité intérieure et les Libertés locales; Jean-Louis Borloo, à l'Emploi, au Travail et à la Cohésion sociale; Dominique Perben conserve la Justice et Michèle Alliot-Marie la Défense. Les principaux entrants sont Michel Barnier, aux Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, à la Santé et la Protection sociale et Renaud Donnedieu de Vabres, à la Culture et la Communication. Les proches de Jacques Chirac et d'Alain Juppé ainsi que les représentants du courant libéral de l'U.M.P. apparaissent majoritaires au sein du nouveau gouvernement.
Le 1er avril, lors d'une intervention télévisée, Jacques Chirac demande au gouvernement d'avoir « plus que jamais à l'esprit une exigence fondamentale qui est la justice sociale » et d'en faire le « passage obligé » de toutes ses actions. Il annonce la suspension de la réforme de l'aide spécifique de solidarité, qui pénalisait les chômeurs en fin de droits; il déclare renoncer à recourir à la procédure des ordonnances pour réformer la Sécurité sociale; enfin, il annonce sa volonté de voir réglés les problèmes des chercheurs et des intermittents du spectacle.