30 novembre-4 décembre 1982
États-Unis - Amérique latine. Brève tournée du président Ronald Reagan en Amérique latine
Le 30, Ronald Reagan arrive à Brasilia pour une visite officielle « de travail » de quarante-huit heures. À l'issue de ses entretiens avec le général Figueiredo, deux mesures de soutien à l'économie brésilienne sont annoncées : un prêt à court terme de 1,23 milliard de dollars pour aider le Brésil à faire face à ses obligations financières, dues à l'ampleur de sa dette extérieure qui dépassera 72 milliards de dollars à la fin de l'année ; un assouplissement des restrictions sur les importations de sucre aux États-Unis, car Brasília reproche à Washington son protectionnisme. Au chef de l'État brésilien qui demande « la reprise du dialogue Nord-Sud », le président Reagan, soulignant que le Brésil et les États-Unis sont « des nations de l'Ouest et du Nouveau Monde », répond par une tirade antimarxiste sur le thème de l'affrontement Est-Ouest.
Le 3 décembre, Ronald Reagan passe sept heures en Colombie, où il s'entretient avec le président Betancur, avant de s'envoler pour le Costa Rica où il rencontre les dirigeants du pays ainsi que le président du Salvador, Alvaro Magana, à qui il promet la poursuite de l'importante aide militaire accordée à son pays.
Le 4 décembre, Ronald Reagan fait une brève escale au Honduras, d'où sont menées des opérations militaires contre le Nicaragua, soutenues ouvertement par Washington. Il s'entretient avec le président Cordova mais aussi avec le général Rios Montt, président du Guatemala, où l'armée poursuit une répression sans pitié des populations rurales soupçonnées d'aider la guérilla. Pour encourager les « progrès démocratiques » du gouvernement guatémaltèque, Ronald Reagan promet cependant de rétablir l'aide militaire au Guatemala, qui avait été suspendue par Jimmy Carter en raison des violations des droits de l'homme.