30 octobre 1995
Émirats arabes unis. La condamnation de Sarah Balabagan assouplie en appel
Le tribunal islamique d'Al-Aïn, dans l'émirat d'Abou Dhabi, condamne, en appel, l'employée de maison philippine Sarah Balabagan à un an de prison et cent coups de fouet pour le meurtre, en juillet 1994, de son employeur émirati qui l'avait violée. En première instance, la jeune femme avait été condamnée à sept ans de prison et à une amende, tandis que le tribunal lui accordait un dédommagement pour viol. Ce jugement avait été annulé par le chef de l'État, Cheikh Zayed. Le 16 septembre, à l'issue d'un nouveau procès, Sarah Balabagan a été condamnée à mort. Cette condamnation a suscité une campagne d'opinion internationale, en plus des protestations du gouvernement philippin – une domestique philippine avait déjà été condamnée à mort et exécutée, en mars, à Singapour. L'acceptation par la famille de la victime, le 14, de la dyah, le « prix du sang » – un dédommagement d'un montant équivalent à 200 000 francs –, a permis l'abandon par le tribunal de la sentence de mort.