31 juillet 1986
États-Unis - Japon. Accord sur les circuits intégrés
Washington obtient la signature par Tõkyõ d'un accord pour protéger son industrie des circuits intégrés, c'est-à-dire les « puces » des ordinateurs, et de tous les matériels électroniques. Cet accord est qualifié d'« historique » par le président Reagan, à la fois parce qu'il préserve les intérêts américains dans un domaine stratégique d'avenir, mais aussi parce qu'il permet de satisfaire les lobbies protectionnistes, de plus en plus puissants aux États-Unis alors que le déficit du commerce extérieur a atteint, pour le premier semestre de 1986, le record absolu de 83,9 milliards de dollars. Cependant, cet accord est mal accueilli en Europe : la C.E.E. critique Washington de conclure de tels accords bilatéraux alors que les Américains réclament à cor et à cri l'ouverture de négociations multilatérales au sein du G.A.T.T. Et surtout les pays de la Communauté craignent que cet accord soit un véritable partage du marché et que les Japonais tentent de vendre en Europe les produits qu'ils ne peuvent plus écouler aux États-Unis.