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31 mars 1995

France. Jugement dans le procès de la catastrophe du stade de Furiani

Le tribunal correctionnel de Bastia rend son jugement dans l'affaire de la catastrophe du stade de Furiani où l'effondrement d'une tribune provisoire, en mai 1992, avait fait dix-sept morts et plus de deux mille blessés. La présence de nombreuses victimes et de leurs proches a pesé sur les débats qui se sont déroulés du 4 au 25 janvier. Le directeur de la société qui avait construit la tribune est condamné au maximum de la peine prévue pour homicides et blessures involontaires, soit deux ans de prison ; l'ancien vice-président du club de football de Bastia, à la même peine pour faux et usage de faux ; le secrétaire général et le directeur administratif de la ligue corse de football, à dix-huit mois de prison pour homicides et blessures involontaires et faux et usage de faux ; le vice-président de la ligue corse de football, à un an de prison pour faux et usage de faux – les quatre responsables du football corse sont reconnus coupables d'avoir contrefait un procès-verbal de la commission de sécurité ; un ingénieur du bureau de contrôle technique Socotec, reconnu coupable d'avoir failli à sa mission, à dix-huit mois de prison pour homicides et blessures involontaires ; enfin, l'ancien président de la commission de la Coupe de France et l'ancien directeur de la Fédération française de football, à dix-huit mois de prison avec sursis, pour n'avoir pas exercé leur pouvoir fédéral malgré les avertissements qui leur étaient parvenus. L'action de la justice était éteinte à l'encontre du président du club de Bastia, Jean-François Philippi, assassiné en décembre 1994. La relaxe des responsables administratifs – l'ancien préfet de Haute-Corse, son directeur de cabinet et l'ancien directeur de l'équipement – suscite des manifestations de mécontentement de la part des victimes et de leur entourage.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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