31 mars-9 avril 1981
Belgique. Nouvelle crise politique
Le 31 mars, devant le refus des membres socialistes de son gouvernement d'accepter certaines mesures de lutte contre la crise économique – en particulier le blocage des salaires –, Wilfried Martens, Premier ministre social-chrétien flamand (C.V.P.), présente sa démission au roi. Ce dernier, qui réserve sa décision, réunit l'après-midi même dix-neuf personnalités politiques et sociales pour leur lancer un appel à la restauration de la stabilité gouvernementale.
Le même jour, le taux d'escompte est relevé de 13 p. 100 à 16 p. 100 par la Banque nationale afin de soutenir le franc belge qui atteint son cours plancher dans le serpent européen.
Le 2 avril, Baudouin Ier accepte officiellement la démission de Wilfried Martens et charge Mark Eyskens, précédent ministre (C.V.P.) des Finances, de former le nouveau gouvernement. Celui-ci, issu de la même coalition entre sociaux-chrétiens et socialistes que le précédent, obtient, le 8 avril, la confiance de la Chambre, puis, le 9, celle du Sénat.