4-10 avril 1990
Liban. Libération de Jacqueline Valente, de son compagnon et de leur fille
Le 4, le colonel Kadhafi, chef de l'État libyen, appelle « à libérer, à l'occasion du ramadan, tous les otages » qu'ils détiennent, citant nommément Jacqueline Valente et ses codétenus.
Le 10, le dernier otage français au Proche-Orient, son compagnon belge Fernand Houtekins et leur fille Sophie sont libérés à Beyrouth par le groupe palestinien du Fath-Conseil révolutionnaire d'Abou Nidal. Ils avaient été enlevés en 1986 ou 1987, dans des circonstances qui ne sont pas élucidées, alors qu'ils naviguaient en Méditerranée orientale à bord d'un bateau de plaisance, le Silco, en compagnie des deux autres filles de Jacqueline Valente, libérées en Libye le 29 décembre 1988, et de quatre membres de la famille de Fernand Houtekins, toujours détenus. Roland Dumas, ministre des Affaires étrangères, exprime la « reconnaissance » du gouvernement français au colonel Kadhafi pour son « geste élevé et humanitaire ». La presse britannique critique sévèrement ces propos et fait remarquer que les autorités françaises ont récemment restitué à la Libye trois avions Mirage envoyés en révision en France et placés sous embargo depuis 1986.