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4-10 mars 1987

France. Approbation par le président François Mitterrand des propositions soviétiques sur les euromissiles et réserves dans la majorité

Le 4, le Conseil des ministres évoque la position que la France doit adopter sur l'offre soviétique de suppression des missiles nucléaires de portée intermédiaire en Europe. Après que Jean-Bernard Raimond, ministre des Affaires étrangères, et André Giraud, ministre de la Défense, eurent exprimé leur méfiance, François Mitterrand fait part de son « réel intérêt » pour les propositions faites le 28 février par Mikhaïl Gorbatchev, qu'il juge « conformes à l'intérêt de la France et de la paix », et de son désir que tout soit fait « pour que l'Europe affirme son unité de vues » à ce propos. Jacques Chirac ayant exprimé sa « convergence sur cette affaire » avec François Mitterrand, les critiques cessent au sein du gouvernement. Mais Raymond Barre et plusieurs parlementaires barristes font part de leur inquiétude sur les risques que fait courir à l'Europe l'« option zéro ».

Le 7, Jacques Chirac souligne, à Lyon, que le « consentement général en matière de défense » doit être « tenu à l'abri de toute polémique ».

Le 10, François Mitterrand, hôte à déjeuner de la presse diplomatique française, justifie longuement son approbation des négociations sur les euromissiles, soulignant que les armes de la France « ne sont pas en cause ». Puis le président déclare qu'en ce qui concerne la politique étrangère la ligne générale est celle dont il a hérité ou qu'il a décidée et qu'il espère qu'il en ira ainsi après lui.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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