4-11 septembre 2023
Gabon. Publication de la charte de la transition
Le 4, le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba fin août, prête serment, promettant de remettre le pouvoir aux civils à l’issue d’« élections libres, transparentes et crédibles ». Il annonce sa volonté d’écarter les conseillers étrangers placés par son prédécesseur au sein de l’administration présidentielle ou à la tête d’agences de l’État, accusés d’avoir constitué un pouvoir parallèle et de s’être livrés à des malversations financières. Il s’engage également à « réviser les conditions d’attribution de la nationalité gabonaise ». La charte de la transition sur laquelle le général Nguema prête serment est dévoilée à cette occasion. Elle octroie au président de la transition les fonctions de ministre de la Défense et de la Sécurité, ainsi que le pouvoir de nommer les sénateurs, les députés et les membres de la Cour constitutionnelle de transition. Elle rend les ministres et les présidents des institutions de transition inéligibles à l’élection présidentielle qui sera organisée à l’issue de la transition. La présidence du Sénat échoit à l’ancienne plateforme commune de l’opposition Alternance 2023. Des membres de la société civile, ainsi que des responsables de l’ex-formation au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG), obtiennent également des postes.
Le 10, le Premier ministre intérimaire Raymond Ndong Sima, nommé le 7, annonce une durée de transition de vingt-quatre mois.
Le 11, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga, condamné en octobre 2021 à cinq ans de prison pour faux et usage de faux, et soupçonné de détournements de fonds publics, est libéré de prison, tout comme plusieurs de ses proches.