4-12 septembre 2016
France. Tentative d’attentat déjouée à Paris
Le 4, les policiers découvrent une voiture contenant des bonbonnes de gaz, stationnée rue de la Bûcherie, à Paris (Ve arrond.). L’enquête préliminaire ouverte par la section antiterroriste du parquet de Paris permet, les jours suivants, le placement en garde à vue de quatre personnes.
Le 8, les policiers interpellent trois jeunes femmes à Boussy-Saint-Antoine (Essonne) : Inès Madani, Sarah Hervouët et Amel Sakaou. Les deux premières sont fichées « S » par la Direction générale de la sécurité intérieure pour avoir tenté de gagner la Syrie. Une déclaration d’allégeance à l’organisation État islamique (EI) d’Inès Madani sera découverte lors d’une perquisition. Sarah Hervouët est quant à elle liée à l’auteur de l’assassinat d’un couple de policiers à Magnanville (Yvelines) en juin et à ceux de l’assassinat d’un prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) en juillet. L’enquête révèle que le projet d’attentat était commandité depuis la Syrie – la responsabilité du djihadiste français Rachid Kassim, déjà l’inspirateur présumé de l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, est évoquée. L’implication de femmes dans des projets d’attentat de l’EI est sans précédent.
Le 10, l’une des personnes placées en garde à vue le 6, Ornella Gilligmann, est mise en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle et tentative d’assassinat. Également fichée « S », la jeune femme est indirectement liée à Amedy Coulibaly, l’auteur de la prise d’otages meurtrière de l’Hyper Cacher, à Paris, en janvier 2015.
Le 12, les trois jeunes femmes interpellées le 8 sont mises en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle – Inès Madani et Sarah Hervouët l’étant aussi pour tentative d’assassinat pour avoir agressé les policiers lors de leur arrestation.