4-13 février 2005
Allemagne. Retour de l'extrême droite au cœur du débat politique
Le 4, le ministre-président de Bavière, le chrétien-social Edmund Stoiber, accuse le chancelier Gerhard Schröder d'être responsable des progrès de l'extrême droite dans le pays, résultat, selon lui, des « défaillances de la politique sociale et économique » du gouvernement et de la progression consécutive du chômage.
Le 10, le ministre fédéral de l'Intérieur Otto Schily et ses collègues des seize Länder se réunissent à Kiel pour évoquer des mesures à prendre à l'encontre du Parti national-démocrate d'Allemagne (N.P.D.). En mars 2003, la Cour constitutionnelle avait annulé la procédure engagée par le gouvernement et le Bundestag en vue d'interdire la formation néo-nazie. Celle-ci est représentée depuis septembre 2004 au Parlement de Saxe.
Le 13, à Dresde, quelque cinq mille manifestants néo-nazis défilent en marge des manifestations officielles qui commémorent la destruction de la ville par les Alliés en 1945 et les « souffrances incommensurables infligées [...] par le national-socialisme et par la guerre ».