4-13 janvier 1989
États-Unis - Libye. Incident aéronaval
Le 4, alors que les États-Unis accusent la Libye de fabriquer dans l'usine de Rabta des armes chimiques, deux Mig libyens sont abattus au large des côtes libyennes par deux chasseurs américains qui ont décollé du porte-avions U.S.S. John F. Kennedy. Tandis que Tripoli dénonce l'« agression » des États-Unis, ces derniers invoquent la légitime défense.
Le 11, malgré le rejet par le Conseil de sécurité de l'O.N.U., réuni depuis le 5 à la demande de la Libye, d'une résolution défavorable aux États-Unis, Américains et Libyens s'accordent à considérer que « l'incident est clos ».
Le même jour, le chancelier Helmut Kohl doit admettre que les accusations portées par les États-Unis contre des firmes allemandes soupçonnées d'avoir participé à la construction de l'usine de Rabta sont fondées. Le gouvernement disposait d'informations à ce sujet depuis plus de trois mois.
Le 13, une information judiciaire est ouverte contre la société Imhausen-Chemie, tandis que d'autres entreprises ouest-allemandes font l'objet d'enquêtes portant sur la vente d'équipements chimiques ou nucléaires et que Bonn décide de renforcer son contrôle sur les exportations de technologies sensibles.