4-13 juin 2018
Jordanie. Mouvement de contestation
Le 4, Hani al-Mulki, Premier ministre depuis juin 2016, présente sa démission au roi Abdallah II. Ce dernier charge le ministre de l’Éducation Omar al-Razzaz de former un gouvernement. Le pays est secoué depuis plusieurs jours par un mouvement de contestation sans précédent depuis 2011, provoqué par le projet de réforme fiscale du gouvernement qui prévoit l’abaissement du seuil de l’impôt sur le revenu. Cette mesure, de même que les augmentations de prix du pain, des carburants ou de l’électricité intervenues depuis le début de l’année, sont les effets de la politique d’austérité imposée par le FMI. Des milliers de personnes manifestent quotidiennement depuis l’appel à la grève générale lancé le 30 mai.
Le 7, Omar al-Razzaz annonce l’abandon du projet de loi fiscale et s’engage à « travailler avec la société civile » et à respecter « les droits fondamentaux du peuple ».
Le 11, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis et le Koweït annoncent l’octroi d’une aide de 2,5 milliards de dollars à la Jordanie. Lors des « printemps arabes » de 2011, les pays du Golfe avaient déjà accordé une aide de 5 milliards de dollars à Amman. Le 13, le Qatar débloque à son tour une aide de 500 millions de dollars en faveur de la monarchie hachémite.