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4-13 novembre 1984

Nicaragua. Tension avec les États-Unis après les élections

Le 4, 75,4 p. 100 des électeurs votent dans le calme et la régularité pour élire un président, un vice-président et les quatre-vingt-seize membres d'une Assemblée à la fois législative et constituante. Ce taux de participation est un succès pour les sandinistes, puisque plusieurs formations de l'opposition, en particulier la Coordination démocratique d'Arturo Cruz, avaient renoncé à participer faute de « garanties » et avaient appelé à l'abstention. Daniel Ortega, coordinateur de la junte de gouvernement depuis 1979, est élu président avec 66,97 p. 100 des voix et Sergio Ramirez vice-président : candidats du Front sandiniste de libération nationale (F.S.L.N.), ils étaient seuls en lice pour ces fonctions. Le F.S.L.N. obtient également soixante et un députés. Les autorités sandinistes affirment vouloir poursuivre le dialogue engagé avec l'opposition : les représentants d'une trentaine d'organisations politiques, économiques, sociales et religieuses (y compris l'Église catholique) se sont rencontrés pour la première fois le 31 octobre à Managua.

Le 7, la junte dénonce la « grave menace militaire yankee » et décrète l'état d'alerte sur tout le territoire, alors que Washington proteste contre la livraison par un cargo soviétique de « matériel militaire volant », qui pourrait être des chasseurs bombardiers Mig-21. La présence de Mig-21 au Nicaragua a toujours été considérée comme « inacceptable » par l'administration républicaine. L'escalade de la tension culmine, le 12, avec l'installation de chars soviétiques T-55 aux principaux carrefours de Managua.

Le 13, Miguel d'Escoto, ministre nicaraguayen des Affaires étrangères, reconnaît que « quelques hélicoptères de fabrication soviétique » ont été livrés à son pays. Il s'agirait de quatre appareils de type MI-24.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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