4-14 juin 2007
Russie - États-Unis. Poursuite du différend sur le projet de bouclier antimissile américain
Le 4, dans un entretien donné à des journaux étrangers avant le sommet du G8, le président russe Vladimir Poutine menace de pointer à nouveau des missiles vers des « cibles en Europe » si les États-Unis maintiennent leur projet d'installer des sites antimissiles en Pologne et en République tchèque. Il dénonce le fait que, « pour la première fois de l'histoire, il y [aurait] en Europe des éléments d'un système nucléaire américain ».
Le 5, en visite officielle à Prague, le président américain George W. Bush dénonce dans un discours l'état des libertés en Russie. Évoquant la polémique sur les sites antimissiles, il propose aux Russes d'envoyer leurs « généraux pour qu'ils voient comment un tel système fonctionnerait ».
Le 7, en marge du sommet du G8 réuni à Heiligendamm, en Allemagne, Vladimir Poutine propose à George W. Bush d'utiliser en commun le radar de Gabala, loué par Moscou en Azerbaïdjan, au lieu de déployer un bouclier antimissile.
Le 14, réunis à Bruxelles, les ministres de la Défense des pays membres de l'O.T.A.N. approuvent unanimement le projet américain de bouclier antimissile. Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates déclare considérer le radar russe comme « une ressource supplémentaire ».