4-15 avril 1997
France. Suspension du mouvement des internes et chefs de clinique
Le 4, les internes et chefs de clinique rompent les négociations avec le ministre des Affaires sociales, Jacques Barrot, et en appellent à la médiation du Premier ministre, Alain Juppé, et du président Chirac. En grève depuis mars, ils protestent contre le « rationnement des soins » instauré selon eux par les nouvelles conventions médicales qui régissent les relations entre les médecins et les caisses d'assurance-maladie. Tandis que les opérations spectaculaires se multiplient, la mobilisation s'essouffle dans les centres hospitaliers universitaires.
Le 13, une manifestation nationale contre la réforme de l'assurance-maladie rassemble à Paris plus de dix mille internes, chefs de clinique et médecins qui réclament au gouvernement un « Grenelle de la santé ».
Le 15, après cinq semaines de grève, les intersyndicales des internes et des chefs de clinique suspendent leur mouvement de grève des soins et décident de « continuer leurs actions sous d'autres formes ». En plus de l'extension à sept ans de la durée du moratoire des sanctions pour dépassement des plafonds des dépenses, dont doivent bénéficier les jeunes praticiens, les internes et chefs de clinique ont obtenu une plus grande individualisation de ces sanctions ainsi que la promesse d'être associés aux discussions sur la mise en place de la réforme de la santé.
