4-16 mars 1984
France. Manifestations en faveur de l'enseignement libre et projets du gouvernement
Le 4, de 550 000 à 800 000 personnes, selon les estimations, défilent à Versailles pour réclamer la liberté de l'enseignement. Après celles de Bordeaux le 22 janvier, de Lyon le 29 janvier, de Rennes le 18 février, de Lille le 25 février, c'est la dernière des cinq manifestations régionales organisées par le Comité national de l'enseignement catholique (C.N.E.C.). Toutes ces manifestations ont enregistré de remarquables succès de participation. Malgré la volonté d'apolitisme affirmée par la hiérarchie catholique, de nombreuses personnalités de l'opposition ont participé à ces défilés.
Le 16, Alain Savary rend publiques les décisions du gouvernement qui serviront dès le printemps à mettre au point des textes législatifs et réglementaires. Ces décisions, qui concernent les quatre points qui ont fait l'objet des négociations (règle d'inscription au budget des créations de postes, financement par les collectivités territoriales, mise en place d'établissements d'intérêt public – E.I.P. – et statut des enseignants), provoquent un certain mécontentement dans le camp laïque et dans les partis de gauche : Georges Marchais exprime sa « vive inquiétude » et Jean Poperen, numéro deux du Parti socialiste, critique une « concession considérable » faite aux partisans de l'école privée.