Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

4-17 août 1999

Russie. Limogeage du Premier ministre Sergueï Stepachine et nomination de Vladimir Poutine

Le 4 est annoncée la création d'une nouvelle coalition centriste en vue des élections législatives prévues pour décembre. Celle-ci regroupe La Patrie, la formation du maire de Moscou Iouri Loujkov, et Toute la Russie, mouvement qui rassemble les dirigeants d'une vingtaine de régions. Iouri Loujkov et Vladimir Iakovlev, maire de Saint-Pétersbourg, tous deux adversaires de Boris Eltsine, co-président La Patrie-Toute la Russie.

Le 9, Boris Eltsine limoge le Premier ministre Sergueï Stepachine. Il nomme à la tête du gouvernement, par intérim, le chef du F.S.B. (ex-K.G.B.), Vladimir Poutine. Sergueï Stepachine est le quatrième Premier ministre limogé depuis mars 1998. Il serait accusé par le clan présidentiel de n'être pas parvenu à rallier les dirigeants régionaux qui ont préféré créer La Patrie-Toute la Russie. Vladimir Poutine est réputé fidèle au « clan Eltsine » et proche du libéral Anatoli Tchoubaïs. Il annonce que les principaux ministres seront maintenus en place, notamment l'équipe économique. Dans un discours à la nation, le chef de l'État désigne son nouveau Premier ministre comme son dauphin en vue de l'élection présidentielle prévue en 2000.

Le 9 également, alors que des rumeurs évoquaient une possible annulation du scrutin législatif, Boris Eltsine signe un décret fixant la date des élections au 19 décembre.

Le 16, la Douma investit Vladimir Poutine au poste de Premier ministre dès le premier tour. La composition du gouvernement restera quasi inchangée.

Le 17, l'ancien Premier ministre Evgueni Primakov accepte de prendre la tête de la liste de la coalition centriste La Patrie-Toute la Russie. Face à celle-ci se dégagent trois autres blocs : une coalition des libéraux fidèles à Boris Eltsine, qui rassemble, sous l'égide d'Anatoli Tchoubaïs, les formations de Sergueï Kirienko, de Boris Nemtsov, d'Egor Gaïdar et de Konstantin Titov, gouverneur de Samara ; le mouvement réformateur Iabloko de Grigori Iavlinski, auquel se rallie Sergueï Stepachine ; enfin, les communistes. La formation de Viktor Tchernomyrdine, Notre Maison la Russie, choisit de se présenter seule.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

Événements précédents