4-17 février 1990
France. Reprise en main du R.P.R. par Jacques Chirac
Le 4, Jacques Chirac, invité de l'émission Sept sur sept sur T.F.1, déclare vouloir demeurer président du R.P.R., s'il obtient aux assises, qui se tiennent une semaine plus tard, « une confiance incontestable » de la part des militants. Il reprend ainsi l'initiative face à l'offensive menée depuis un mois contre lui et Alain Juppé, le secrétaire général du R.P.R., par Charles Pasqua et Philippe Séguin qui ont proposé une motion visant à renouveler la formation gaulliste. Le maire de Paris suggère en outre la constitution d'un « contre-gouvernement » de l'opposition sur le modèle anglais du shadow cabinet.
Le 11, au Bourget, se tiennent les assises du R.P.R. Pour la première fois depuis sa création, en 1976, la présidence est en jeu, puisque Jacques Chirac a lié son maintien à l'adoption avec au moins deux tiers des voix de la motion de synthèse présentée par Alain Juppé. Ce score est atteint de justesse, avec 68,32 p. 100 des suffrages, tandis que la motion de Charles Pasqua et Philippe Séguin recueille 31,68 p. 100 des mandats. Le maire de Paris conserve sa présidence, et commence aussitôt une série de consultations avec les représentants des principaux courants.
Le 17, le conseil national du R.P.R. désigne les trente membres du bureau politique, après un accord sur une liste commune regroupant toutes les « sensibilités » : le courant Pasqua-Séguin obtient neuf sièges et celui de Michel Noir et d'Alain Carignon quatre.