4-17 juillet 1992
Nigeria. Élection d'un nouveau Parlement avant la restauration du pouvoir civil en 1993
Le 4, les Nigerians élisent leur Parlement en vue de la restitution du pouvoir aux civils promise pour janvier 1993 par le général Ibrahim Babangida, en place depuis le coup d'État du 27 août 1985. Une grave crise économique frappe le pays où des émeutes contre la pénurie et les hausses de prix ont éclaté en mai. En outre, la lutte contre les opposants se poursuit, tandis que les rivalités ethniques se ravivent. Le système électoral n'autorise que deux partis, organisés et financés par le gouvernement. Le Parti social-démocrate de Baba Gana Gingibe obtient la majorité absolue dans les deux assemblées, avec cinquante-deux sièges sur quatre-vingt-neuf au Sénat et trois cent quatorze sur cinq cent quatre-vingt-neuf à la Chambre des représentants, contre respectivement trente-sept et deux cent soixante-quinze élus pour la Convention nationale républicaine.
Le 17, le pouvoir annonce que l'installation du nouveau Parlement, initialement prévue le 27, ne peut constitutionnellement avoir lieu avant la prestation de serment d'un président civil, prévue pour janvier 1993.