4-17 mars 2021
Tunisie. Condamnation d’une militante LGBTQI+
Le 4, la militante LGBTQI+ Rania Amdouni est condamnée à six mois de prison pour « outrage à un fonctionnaire public », pour avoir proféré des insultes contre des policiers, en février, alors qu’elle déposait plainte dans un commissariat à la suite d’une agression. Rania Amdouni, qui a déjà dénoncé le comportement homophobe des forces de l’ordre, est la cible d’une campagne de dénigrement alimentée par les syndicats de policiers.
Le 10, plusieurs ONG de défense des droits humains interpellent le gouvernement au sujet des centaines d’arrestations effectuées à la suite du mouvement de contestation de janvier, qu’elles jugent arbitraires.
Le 16, des dizaines d’associations et de militants tunisiens, marocains, algériens et français estiment dans un communiqué commun que « Rania est aujourd’hui la cible d’une dérive policière et judiciaire que les autorités tunisiennes ont choisi de privilégier en réponse à la crise économique, sociale et politique qui asphyxie le pays ».
Le 17, Rania Amdouni est condamnée en appel, mais sa peine est réduite à une simple amende. Elle est libérée.