4-19 mai 2010
Thaïlande. Répression meurtrière de la rébellion des « chemises rouges »
Le 4, les partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, les « chemises rouges », acceptent la proposition du Premier ministre Abhisit Vejjajiva d'organiser des élections législatives anticipées en novembre. Ils décident de continuer à occuper le quartier de Rachaprasong dans l'attente de la date de la dissolution du Parlement.
Le 6, Abhisit Vejjajiva promet la dissolution de la Chambre basse dans la seconde quinzaine de septembre à la condition que les manifestants cessent l'occupation du centre-ville.
Le 13, les « chemises rouges » exigent que le vice-Premier ministre chargé de la Sécurité soit traduit en justice pour avoir ordonné l'assaut du 10 avril contre les manifestants, qui avait fait vingt-quatre morts, tandis que le Premier ministre retire ses propositions de sortie de crise.
Le 13 également, le général Khattiya Sawasdipol, alias Seh Daeng, passé dans le camp des rebelles, est mortellement blessé par un tireur embusqué. De nouveaux affrontements éclatent entre les forces de l'ordre et les manifestants. Ils continuent les jours suivants.
Le 19, l'armée appuyée par des blindés donne l'assaut au camp retranché des « chemises rouges ». Les dirigeants du Front uni pour la démocratie et contre la dictature, qui structure les manifestants, négocient leur reddition. Le bilan des affrontements des derniers jours s'élève à plus de cinquante morts.