4-20 décembre 1983
C.E.E.. Échec du sommet d'Athènes et crise budgétaire
Du 4 au 6, les chefs d'État et de gouvernement des Dix se réunissent à Athènes sous la présidence d'Andréas Papandréou, Premier ministre grec. Trois dossiers particulièrement épineux sont au centre des débats : la réforme de la politique agricole commune, et plus particulièrement le plafonnement de la production laitière et la disparition des montants compensatoires monétaires ; la limitation des dépenses budgétaires et leur contrôle ; l'allégement de la contribution britannique. Sur ce dernier point, Margaret Thatcher se montre intraitable et se heurte tout spécialement au président français. Ne parvenant à un accord sur aucun des points abordés, les Dix se séparent en renvoyant les négociations au premier semestre de 1984, période pendant laquelle la France exercera la présidence semestrielle du Conseil.
Le 15, l'Assemblée européenne adopte à une large majorité le projet de budget 1984 de la C.E.E., en « gelant » jusqu'au 31 mars les crédits prévus pour verser à la Grande-Bretagne et à la R.F.A. les compensations réduisant leurs contributions nettes respectives, et en dépassant de 132 millions d'E.C.U. (un E.C.U. vaut environ 6,80 FF) les propositions du Conseil concernant les dépenses non obligatoires.
Le 20, malgré le désaccord exprimé le 19 par le Conseil des ministres des Affaires étrangères, Pieter Dankert, président de l'Assemblée, arrête les dépenses de la C.E.E. pour 1984 telles qu'elles ont été votées à Strasbourg.