4-20 janvier 2008
Colombie - Venezuela. Libération de deux otages des F.A.R.C
Le 4, les tests ADN prouvent que le petit Emmanuel, placé en 2005 dans une institution de Bogotá, est bien le fils de Clara Rojas, ancienne directrice de campagne d'Ingrid Betancourt et, comme elle, captive des Forces armées révolutionnaires de Colombie (F.A.R.C.), qui avaient enlevé les deux femmes le 23 février 2002. Les F.A.R.C., qui prétendaient détenir l'enfant depuis sa naissance en 2004 d'un père guérillero, avaient proposé de le libérer en décembre 2007 avec sa mère et la parlementaire Consuelo González de Perdomo, enlevée le 10 septembre 2001, avant d'annuler l'opération au dernier moment.
Le 9, le président vénézuélien Hugo Chávez relance sa mission de médiation en déclarant avoir été informé par les F.A.R.C. du lieu de détention de Clara Rojas et Consuelo González de Perdomo.
Le 10, deux hélicoptères vénézuéliens placés sous l'égide de la Croix-Rouge récupèrent les deux otages des F.A.R.C. à San José del Guaviare, dans le centre de la Colombie, avec l'accord des autorités de Bogotá. Le président colombien Álvaro Uribe remercie Hugo Chávez et se dit « prêt pour la paix » avec les F.A.R.C.
Le 11, devant l'Assemblée nationale vénézuélienne, le président Chávez appelle à la reconnaissance des « forces insurgées » colombiennes des F.A.R.C. et de l'Armée de libération nationale, et à leur retrait de la liste des organisations terroristes. Celles-ci, affirme-t-il, ont « un projet politique bolivarien que nous respectons ici au Venezuela ». Bogotá proteste.
Le 20, le président Uribe, en visite à Paris, indique son désir de relancer la médiation de la France, de la Suisse et de l'Espagne dans le cadre des négociations avec les F.A.R.C.