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4-20 juillet 1995

France. Polémique autour des arrêtés municipaux interdisant la mendicité

Le 4, Michel Crépeau (Radical), maire de La Rochelle, publie un arrêté qui interdit la mendicité ainsi que le stationnement prolongé, dans les lieux publics, « de personnes ou d'animaux qui gênent le libre passage des piétons ». Les municipalités de Pau, de Tarbes, de Perpignan, de Valence, de Mende, de Carpentras ou d'Avignon, entre autres, l'imitent au cours du mois. Ces mesures, adoptées par d'autres municipalités au mois d'août, sont dénoncées par diverses associations de défense des exclus.

Le 20, le ministre de l'Intérieur Jean-Louis Debré adresse aux préfets une circulaire qui sera rendue publique le 2 août, dans laquelle il indique que la mendicité peut faire l'objet de mesures restrictives et en précise les cadres juridiques. Le Premier ministre Alain Juppé avait estimé, le 17, que « prendre un arrêté municipal » à ce sujet, « c'est se donner bonne conscience à peu de prix, car les mendiants et les pauvres sont toujours là ». Au cours du mois, le secrétaire d'État à l'action humanitaire d'urgence, Xavier Emmanuelli, avait nommé deux médiateurs chargés d'intervenir auprès des maires et de faire des propositions susceptibles de figurer dans le projet de loi d'orientation contre la pauvreté et l'exclusion que le président Jacques Chirac doit présenter en octobre.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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