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4-20 juillet 2003

France. Arrestation d'Yvan Colonna, échec du référendum en Corse et verdict dans le procès Érignac

Le 4, les policiers du R.A.I.D. interpellent Yvan Colonna dans une bergerie de Porto-Pollo (Corse-du-Sud). L'assassin présumé du préfet Claude Érignac, tué à Ajaccio en février 1998, était en fuite depuis mai 1999. Son arrestation intervient deux jours avant le référendum sur la création d'une collectivité unique dans l'île, et alors que s'achève à Paris le procès des autres personnes impliquées dans l'affaire Érignac.

Le 6, les électeurs corses rejettent, à 50,98 p. 100 des suffrages, le projet présenté par le gouvernement. Le taux de participation s'élève à 60,52 p. 100. Il s'agissait du premier référendum local organisé dans le pays en application de la loi de décentralisation adoptée en mars. Son rejet est considéré comme un échec pour le gouvernement et pour le président Chirac qui s'étaient engagés en faveur du oui. Les nationalistes, qui avaient eux aussi appelé à voter oui, dénoncent la responsabilité du pouvoir.

Le 7, la cour d'assises spéciale de Paris décide la poursuite du procès Érignac. Yvan Colonna sera donc jugé séparément des autres prévenus.

Le 11, elle condamne à la réclusion à perpétuité les deux « auteurs principaux » de l'assassinat du préfet Érignac, Alain Ferrandi et Pierre Alessandri. Jean Castela et Vincent Andriuzzi, considérés comme les « inspirateurs » du crime, sont condamnés à trente ans de réclusion criminelle. Les quatre condamnés devront purger des peines allant de quinze à vingt-cinq ans de prison. La plupart des accusés avaient reconnu leur participation à l'assassinat tout en refusant de s'expliquer sur leur implication personnelle dans ce qu'ils considèrent comme un « acte collectif ». Les nationalistes qualifient le verdict de « vengeance ».

Le 16, interrogé par le juge d'instruction, Yvan Colonna nie être l'assassin du préfet Érignac.

Le 17, les huit élus nationalistes de Corsica Nazione annoncent la suspension de leur participation aux travaux de l'assemblée territoriale de Corse jusqu'aux élections territoriales de mars 2004. Ils entendent ainsi protester contre certains propos du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.

Le 18, le F.L.N.C. annonce la fin de la trêve qu'il observait depuis le 11 janvier.

Le 20, deux attentats, revendiqués par le F.L.N.C., visent des bâtiments publics à Nice.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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