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4-21 mai 2017

Syrie. Annonce de la création de « zones de désescalade »

Le 4, la quatrième session des pourparlers sur la paix en Syrie qui se tiennent à Astana, au Kazakhstan, sous l’égide de Moscou, s’achève sur un accord entre la Russie, la Turquie et l’Iran au sujet de la création de « zones de désescalade ». Ces quatre zones, qui doivent bénéficier d’un gel des bombardements, sont prévues dans des régions encore contrôlées par la rébellion : dans la province d’Idlib, au nord de Homs, dans la Ghouta ‒ banlieue orientale de Damas ‒ et dans l’extrême sud du pays. Elles doivent être gérées conjointement par l’armée et les rebelles et placées sous la surveillance d’observateurs issus des trois pays parrainant l’accord de décembre 2016 : la Russie, l’Iran et la Turquie. Les représentants de la rébellion refusent que l’Iran soit garant de ce plan que les observateurs américains soutiennent dans son principe, tout comme le régime de Damas. Ce dernier réaffirme toutefois son intention de continuer à « combattre le terrorisme là où il existe ». Une accalmie s’ensuit sur le terrain.

Le 8, des milliers de personnes commencent à évacuer deux faubourgs de Damas aux mains des insurgés, Barzeh au nord et Yarmouk au sud. Civils et combattants sont évacués vers la province d’Idlib, contrôlée par l’opposition, dans le nord-ouest du pays. Le 15, le faubourg de Qaboun, au nord de Damas, sera évacué à son tour.

Le 9, les États-Unis annoncent leur décision d’armer les rebelles kurdes syriens des Unités de protection du peuple (YPG) qui assiègent Raqqa, fief de l’organisation État islamique (EI) dans le pays.

Le 10, Ankara qualifie d’« erreur » la décision américaine d’armer les YPG qui sont liées au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) interdit en Turquie.

Le 18, l’aviation américaine bombarde des forces favorables au régime près d’Al-Tanaf, à la frontière jordanienne. Les forces américaines encadrent, dans cette région, des rebelles qui luttent contre l’EI en prévision de la chute de Raqqa. Il s’agit de la troisième frappe américaine contre des forces du régime après celle de septembre 2016 près de Deir ez-Zor, considérée comme une erreur de cible, et celle d’avril contre la base aérienne de Shayrat, consécutive à l’emploi d’armes chimiques par l’armée syrienne.

Le 21, Damas annonce avoir repris le contrôle de Homs, dans le Nord, troisième ville du pays, après l’évacuation des derniers combattants du quartier d’Al-Waer, bastion de la rébellion, qui sont conduits vers la province d’Idlib.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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