4-21 octobre 1992
Mozambique. Poursuite des combats malgré la signature d'un accord de paix
Le 4, à Rome, Joaquim Chissano, président du Mozambique, et Alfonso Dhlakama, chef de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), signent un accord de paix à l'issue de plus de deux ans de négociations. Celui-ci devrait mettre fin à une guerre civile engagée dès le départ des colonisateurs portugais en 1975 entre le régime alors marxiste du Front de libération du Mozambique (Frelimo) et la Renamo, soutenue par l'Afrique du Sud et la Rhodésie. Le conflit a dévasté le pays et causé la mort de plus d'un million de personnes. L'accord prévoit un cessez-le-feu, le cantonnement et le désarmement des combattants, la constitution d'une nouvelle armée et l'organisation d'élections générales dans les douze mois.
Le 17 et les jours suivants, les combattants de la Renamo s'emparent de plusieurs villes du pays.
Le 21, le gouvernement de Maputo accuse les rebelles d'appliquer « une politique délibérée de conquête de territoires et de points stratégiques ».