4-22 décembre 2008
France. Annonce d'un plan de relance économique
Le 4, le président Nicolas Sarkozy présente, à Douai (Nord), un plan de relance budgétaire d'un montant de 26 milliards d'euros, soit 1,3 p. 100 du produit intérieur brut (P.I.B.). « Notre réponse à la crise, c'est l'investissement », déclare-t-il, soucieux de « ne pas sacrifier l'avenir au présent ». Ce plan comprend deux volets: le premier concerne le remboursement par l'État de ses dettes à l'égard des entreprises – impôt sur les sociétés, crédit d'impôt recherche, T.V.A. – pour un montant de 10,5 milliards d'euros; le second prévoit le lancement de programmes d'investissements publics, jusque-là gelés faute de financement, à hauteur de 11,5 milliards d'euros. À ces dispositifs s'ajoutent, pour 2 milliards d'euros, des mesures spécifiques au profit des secteurs de l'automobile et du bâtiment ainsi que, pour 1,2 milliard, des mesures en faveur de l'emploi et concernant l'indemnisation du chômage. Le plan prévoit aussi le versement d'une prime individuelle de 200 euros aux 3,8 millions de bénéficiaires des minima sociaux. Les constructeurs Renault et P.S.A., qui bénéficient d'une aide au financement du crédit automobile aux particuliers, s'engagent à ne pas fermer d'usine en France. L'opposition juge insuffisantes les mesures en faveur du pouvoir d'achat.
Le 5, Nicolas Sarkozy nomme Patrick Devedjian au poste de ministre en charge de la mise en œuvre du plan de relance annoncé la veille. Le président du conseil général des Hauts-de-Seine abandonne ses fonctions de secrétaire général de l'U.M.P.
Le 17, le Parlement adopte définitivement le projet de loi de finances pour 2009 qui prévoit un déficit public de 79,3 milliards d'euros, soit 3,9 p. 100 du P.I.B.
Le 18, l'Institut national de la statistique et des études économiques annonce qu'en 2009 l'économie française entrera en récession, pour la première fois depuis 1993. Il évoque la destruction au second semestre de 2008 de cent quarante-sept mille emplois salariés non agricoles, que deux cent quatorze mille autres devraient suivre au premier semestre de 2009. Il estime la contraction du P.I.B. à 0,8 p. 100 au quatrième trimestre 2008, à 0,4 p. 100 au premier trimestre de 2009 et 0,1 p. 100 au deuxième, espérant une reprise de l'activité à mi-année.
Le 22, le Parlement adopte définitivement le projet de loi de finances rectificative pour 2008 qui établit à 51,4 milliards d'euros le déficit public pour l'année qui s'achève, contre 41,7 milliards initialement prévus et 38,4 milliards en 2007.