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4-22 février 1998

Maroc. Nomination du socialiste Abderrahmane Youssoufi au poste de Premier ministre

Le 4, le roi Hassan II charge Abderrahmane Youssoufi, secrétaire général de l'Union socialiste des forces populaires (U.S.F.P.), de former un gouvernement. L'U.S.F.P. est arrivée en tête aux élections législatives de novembre 1997, avec 18 p. 100 des suffrages. La droite et le centre, favorables au régime en place, contrôlent les deux tiers de la Chambre des représentants. Cependant, il s'agit de la première alternance au pouvoir dans le pays depuis l'avènement de Hassan II. Ce dernier s'est efforcé, depuis une vingtaine d'années, d'instaurer les conditions de cette alternance qu'il estime nécessaire à la résolution de la crise économique et sociale que traverse le royaume. Ce processus s'est achevé avec la révision constitutionnelle de septembre 1996 et les élections de novembre 1997. Le nouveau Premier ministre est un opposant de la première heure au régime chérifien, qui a connu la prison et l'exil.

Le 22, le congrès de l'Istiqlal, le plus ancien parti marocain et la deuxième grande formation de l'opposition, désigne à sa tête Abbas El Fassi pour succéder à M'Hamed Boucetta. Il demande à la nouvelle direction de revenir sur le principe de non-participation au gouvernement de coalition qu'Abderrahmane Youssoufi cherche à constituer. L'Istiqlal avait adopté cette position en signe de protestation contre les irrégularités qui avaient, selon lui, entaché le scrutin législatif.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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