4-22 janvier 1983
Italie. Adoption de mesures d'austérité et agitation sociale
Le 4, un accord, conclu entre les syndicats et le ministère des Finances, prévoit une diminution de l'impôt sur les salaires d'environ 7 000 milliards de lires. Toutefois, cet accord ne s'appliquera que si les partenaires sociaux arrivent à s'entendre sur la question de l'échelle mobile des salaires et il est à rapprocher du relèvement de la fiscalité indirecte décidé fin décembre 1982 par le gouvernement, qui suscite la protestation des syndicats.
Le 7, le gouvernement adopte la seconde partie de son programme d'austérité : le déficit budgétaire pour 1983 ne devant pas dépasser celui de 71 000 milliards de lires atteint en 1982, les dépenses publiques seront réduites et les impôts augmentés. L'annonce de ces mesures provoque une vague d'agitation sociale du nord au sud de la péninsule.
Le 11, dans ce climat tendu, s'ouvrent des négociations entre patronat et syndicats sur la révision du mécanisme de l'échelle mobile des salaires et sur le renouvellement des contrats de travail. En mai 1982, le patronat avait dénoncé l'accord conclu en 1975 sur ces sujets.
Le 18, l'appel à la grève générale lancé par les syndicats de l'industrie est largement suivi. Des manifestations se déroulent dans l'ordre, mais sans meeting, conformément aux consignes syndicales.
Le 22, les négociations sur l'échelle mobile aboutissent à un accord : en 1983, l'augmentation des salaires ne pourra pas dépasser, en pourcentage, la hausse des prix. Certaines hausses de salaires sont même programmées jusqu'en 1985.