4-22 mai 2001
Israël - Autorité palestinienne. Publication du rapport de la commission Mitchell
Le 4, alors que les violences se poursuivent, la commission formée en octobre 2000 et dirigée par l'ancien sénateur américain George Mitchell publie son rapport préliminaire sur l'origine des affrontements israélo-palestiniens, en septembre de la même année. Les rapporteurs ne concluent à aucune volonté, de part ou d'autre, de sortir par la force de l'impasse dans laquelle se trouvaient alors les négociations de paix. Les violences proviendraient de ce que « chaque partie a pensé de l'autre le pire et a agi en conséquence » dans un climat de « colère, peur et méfiance ». Ils recommandent à Israël le gel des colonies, la levée du bouclage des territoires et l'arrêt des destructions de biens palestiniens, et à l'Autorité palestinienne de condamner clairement le terrorisme et d'assumer la responsabilité des actes commis par « les éléments armés opérant sous sa juridiction ». Le rapport ne préconise pas la mise en place d'une force d'interposition internationale.
Le 15, jour anniversaire de la création de l'État d'Israël, célébré par les Arabes comme la Nakbah – la « Catastrophe » –, cinq personnes sont tuées dans les affrontements entre l'armée israélienne et les Palestiniens. Les violences se radicalisent, les bombardements et les incursions de Tsahal dans les territoires répondant aux attentats contre les colons et aux tirs de mortier de la part des Palestiniens.
Le 18, un attentat-suicide à la bombe, revendiqué par le Hamas, fait six morts à Netanya, au nord de Tel-Aviv. Les représailles massives de l'aviation israélienne, qui utilise des chasseurs bombardiers contre les territoires palestiniens, causent la mort de douze personnes. Les réactions de la communauté internationale, qui appelle à l'arrêt des violences, traduisent l'impuissance de celle-ci à agir sur le conflit.
Le 21, le secrétaire d'État américain, Colin Powell, annonce la nomination d'un conseiller pour le Proche-Orient, William Burns. Il apporte son soutien au rapport final de la commission Mitchell et expose les étapes d'un processus de paix dans lequel Washington pourrait intervenir: cessation inconditionnelle des violences, condamnation du terrorisme par l'Autorité palestinienne, puis mesures de restauration de la confiance, dont le gel des colonies juives.
Le 22, le gouvernement israélien décrète un cessez-le-feu unilatéral.