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4-23 août 1997

Bosnie-Herzégovine. Pressions occidentales et accroissement des divergences serbes

Le 4, douze pays européens et les États-Unis déclarent ne plus reconnaître les ambassadeurs de Bosnie, à la demande du haut représentant civil de la communauté internationale dans le pays. Celui-ci avait recommandé deux jours plus tôt de sanctionner ainsi l'incapacité du gouvernement central bosniaque à adopter des mesures visant à promouvoir des institutions communes – notamment la nomination de nouveaux ambassadeurs – comme le prévoient les accords de paix de Dayton. D'autres dispositions des accords – retour des réfugiés ou livraison des criminels de guerre – restent également inappliquées.

Le 8, sous la pression de l'envoyé américain Richard Holbrooke, la présidence collégiale s'accorde sur une nouvelle liste d'ambassadeurs.

Le 15, la Cour constitutionnelle de la république serbe de Bosnie (R.S.) annule en juillet la dissolution du Parlement décidée par la présidente Biljana Plavsić. Celle-ci s'oppose aux dirigeants ultranationalistes de Pale, fief du gouvernement et du Parlement, qui sont aux mains des partisans de Radovan Karadzić. Exclue en juillet du Parti démocratique serbe (S.D.S.) au pouvoir, elle a fondé sa propre formation, l'Alliance populaire serbe, qui reprend toutefois les « principes originels » du S.D.S. fondé par l'ancien chef politique des Serbes de Bosnie.

Le 20, la Force de stabilisation de l'O.T.A.N. (S.F.O.R.) prend le contrôle de plusieurs postes de police de Banja Luka, siège de la présidence serbe, afin de prévenir toute tentative de renversement de Biljana Plavsić.

Le 22, l'état-major de la R.S. accuse la présidente Plavsić de « saper l'État » et menace d'utiliser « tous les moyens » pour défendre celui-ci. Le même jour, Biljana Plavsić nomme un nouveau ministre de l'Intérieur, Marko Pavić, en remplacement de celui qu'elle avait limogé en juin – le gouvernement avait aussitôt rejeté cette décision.

Le 23, le gouvernement de Pale déclare qu'il rompt toute relation avec la présidente Plavsić. Les jours suivants, des affrontements opposent, en R.S., les soldats de la S.F.O.R. aux partisans de Radovan Karadzić.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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