4-23 août 1997
Iran. Prise de fonctions du président Mohamad Khatami
Le 4, le réformateur modéré Mohamad Khatami, élu président en mai avec une large avance sur son adversaire conservateur, prête serment. Il réitère à cette occasion ses engagements de campagne. Mohamad Khatami promet de « restaurer les libertés publiques dans la cadre de la Constitution et de l'islam ». Il se déclare favorable à « un développement global dans les domaines politique, culturel, social et économique », indiquant ainsi qu'il n'envisage pas, comme son prédécesseur, de limiter ses réformes au secteur de l'économie. Confronté à l'opposition des conservateurs qui contrôlent le Parlement et le pouvoir judiciaire – au premier rang desquels figure le guide de la République islamique, Ali Khamenei, principal détenteur du pouvoir –, Mohamed Khatami rappelle qu'il tire sa légitimité du peuple qui « doit être convaincu que la détermination de son sort est son droit légitime ». Dans le domaine de la politique étrangère, Mohamad Khatami se prononce en faveur d'« un dialogue entre les civilisations et [d']une détente dans [les] relations [de son pays] avec l'étranger », dans le respect de « l'indépendance politique » de l'Iran.
Le 20, le Parlement accorde son investiture au gouvernement de compromis présenté par Mohamad Khatami. Ce dernier rappelle son intention de donner satisfaction aux électeurs qui « ont réclamé des changements fondamentaux dans la manière dont ils sont gouvernés ».
Le 23, Mohamad Khatami nomme six vice-présidents, parmi lesquels figure pour la première fois une femme.