4-23 octobre 1998
Italie. Nomination de Massimo D'Alema à la présidence du Conseil
Le 4, le secrétaire général de Rifondazione comunista, Fausto Bertinotti, annonce le refus de son parti de voter le projet de budget pour 1999. Comme lors de la précédente crise, en octobre 1997, le Parti communiste orthodoxe condamne la « dérive libérale » de la coalition de L'Olivier. Le gouvernement de centre gauche de Romano Prodi ne dispose pas de majorité à la Chambre des députés sans l'appui de Rifondazione.
Le 5, le président de Rifondazione, Armando Cossutta, soutenu par une majorité de députés communistes orthodoxes, démissionne de ses fonctions afin de protester contre l'attitude du secrétariat général.
Le 7, bravant les directives de son parti, il décide de soutenir le gouvernement.
Le 9, Romano Prodi, président du Conseil depuis mai 1996, présente sa démission après que la Chambre lui a refusé sa confiance, à une voix près. Chargé par le président Oscar Luigi Scalfaro, le 13, de constituer une nouvelle majorité, il y renonce dès le 15.
Le 16, Massimo D'Alema, secrétaire général du Parti démocratique de la gauche (P.D.S., ex-communiste), membre de la coalition de L'Olivier, est chargé de former le gouvernement.
Le 21, il présente la composition de son gouvernement dont font partie nombre de ministres sortants comme Carlo Azeglio Ciampi – Trésor et Budget – ou Lamberto Dini – Affaires étrangères. L'ancien socialiste Giuliano Amato est chargé du ministère des Réformes constitutionnelles et la démocrate-chrétienne Rosa Russo Jervolino de celui de l'Intérieur. Un proche d'Armando Cossutta, Oliviero Diliberto, est nommé ministre de la Justice et une autre communiste orthodoxe sécessionniste aux Affaires régionales. Trois ministères – Défense, Communications et Relations avec le Parlement – reviennent à l'Union démocratique pour la République de l'ancien président Francesco Cossiga. Deux Verts obtiennent également un portefeuille, ainsi qu'un membre du nouveau Parti socialiste. Massimo D'Alema est le premier chef du gouvernement italien issu du Parti communiste. C'est également la première fois en Italie depuis 1947 que les communistes – sous l'étiquette de Rifondazione – acceptent de participer au pouvoir.
Le 23, le gouvernement de Massimo D'Alema obtient la confiance du Parlement.