4-24 février 2009
États-Unis. Plans d'aide à la relance économique
Le 4, le Sénat se prononce en faveur de l'assouplissement de la clause « Buy American » (« Achetez américain ») du plan de relance économique, qui interdit l'achat d'acier, de fer ou de produits manufacturés étrangers pour les grands travaux à venir. Cette mesure protectionniste a suscité de vives réactions de la part de l'Union européenne, du Canada, du Mexique et du Japon; la veille, le président Obama avait également affirmé que le maintien de cette disposition « serait une erreur ».
Le 10, le secrétaire au Trésor Timothy Geithner présente le plan de stabilisation financière qui modifie et complète le plan Paulson de 700 milliards de dollars mis en place en octobre 2008 par l'administration Bush. Il prévoit de « relancer le crédit », de « renforcer les banques » et d'aider les propriétaires et les P.M.E. en difficulté.
Le 17, le président Obama promulgue le plan de relance économique d'un montant de 787 milliards de dollars adopté le 13 par le Congrès après un compromis entre les deux Chambres. Afin de relancer la consommation, un tiers de la somme est affecté aux allégements fiscaux; le reste des dépenses publiques se répartit entre des aides aux petites entreprises et aux États en difficulté ainsi qu'en investissements dans les domaines de la santé, de l'éducation, du logement social, des infrastructures et des énergies propres.
Le 18, face à la crise du crédit immobilier, qui a éclaté durant l'été de 2007 et qui est à l'origine de la crise financière et économique mondiale d'octobre 2008, Washington débloque un fonds de stabilisation de 75 milliards de dollars pour aider les propriétaires menacés de saisie immobilière, et propose de rééchelonner les dettes et de renégocier les prêts immobiliers des ménages.
Le 24, lors du discours sur l'état de l'Union, Barack Obama tente de convaincre les Américains du bien-fondé de ses mesures contre la crise économique. Il annonce qu'il va réduire de moitié le déficit public d'ici à 2013, il s'engage à réformer le budget de la Défense et promet des mesures pour la protection sociale, l'éducation et contre le réchauffement climatique.