4-25 novembre 2021
Soudan. Réinstallation du Premier ministre Abdallah Hamdok
Le 4, le général Abdel Fattah al-Burhan, qui a pris le pouvoir en octobre, annonce la libération de quatre ministres arrêtés à ce moment, tandis que, dans le même temps, les arrestations des représentants civils de la transition se poursuivent.
Le 11, le général al-Burhan forme un nouveau Conseil de souveraineté composé de militaires et d’ancien chefs rebelles ralliés à sa cause.
Le 17, la répression d’une manifestation d’opposants au putsch fait quinze morts à Khartoum et dans sa banlieue. Il s’agit de la journée la plus meurtrière depuis la prise du pouvoir par les militaires.
Le 21, la junte signe un accord avec l’ancien Premier ministre Abdallah Hamdok, renversé en octobre et depuis lors assigné à résidence, qui accepte de reprendre son poste à la tête du gouvernement. L’accord prévoit la libération des opposants arrêtés depuis le putsch, le respect de la déclaration d’août 2019 qui mettait en place un partenariat entre civils et militaires dans le cadre d’une transition politique, et évoque la tenue d’élections d’ici à juillet 2023. Il ne mentionne plus les Forces pour la liberté et le changement (FFC), coalition des partis qui avaient mené la contestation contre le président Omar el-Béchir et qui étaient signataires de la déclaration de 2019. Il n’évoque plus le transfert du pouvoir à un civil, également prévu par cette déclaration. Les forces de sécurité répriment de nouveau les milliers de personnes hostiles à l’accord qui manifestent dans la capitale.
Le 25, alors qu’Abdallah Hamdok a ordonné, la veille, le réexamen des nominations effectuées depuis le coup d’État, le Conseil de souveraineté nomme à la tête du pouvoir judiciaire Abdelaziz Fatih al-Rahman, qui occupait déjà ce poste sous la présidence d’Omar el-Béchir.
Le 25 également, les manifestants organisent une marche pour commémorer la mort des quarante-deux « martyrs » tués depuis le putsch, un mois plus tôt.