4-26 mars 2013
Syrie. Incidents frontaliers et recomposition au sein de la C.N.S
Le 4, les rebelles prennent la ville de Raqqa, dans le nord du pays.
Le 6, des rebelles affiliés à l’Armée syrienne libre – la Brigade des martyrs de Yarmouk – enlèvent vingt et un observateurs de la Force des Nations unies chargée d’observer le désengagement sur le plateau du Golan, près du village d’Al-Jamlah, dans le sud de la Syrie. Les ravisseurs exigent le retrait des forces loyalistes syriennes de la région. Les observateurs seront libérés le 9 avril.
Le 15, sous la pression de la France soutenue par le Royaume-Uni, le Conseil européen accepte d’étudier la possibilité d’une levée de l’embargo sur les armes à destination de la Syrie, reconduit en février et qui expire à la fin de mai.
Le 18, l’aviation syrienne bombarde, pour la première fois, un village libanais proche de la frontière après que Damas a dénoncé le passage de « groupes terroristes armés » dans cette zone frontalière.
Le 19, à Istanbul (Turquie), la Coalition nationale syrienne (C.N.S.) désigne l’homme d’affaires Ghassan Hitto, proche des Frères musulmans, Premier ministre du gouvernement syrien de transition qui sera chargé d’administrer les territoires contrôlés par la rébellion.
Le 21, un attentat-suicide à la bombe dans une mosquée de Damas fait au moins quarante-deux morts, dont un important dignitaire sunnite favorable au régime de Bachar al-Assad. La C.N.S. condamne cet attentat.
Le 24, Cheikh Ahmad Moaz al-Khatib, président de la C.N.S. depuis novembre 2012, dont les positions divergent de celles de Ghassan Hitto, démissionne.
Le 26, à l’occasion du 24e sommet de la Ligue arabe à Doha (Qatar), les pays membres attribuent le siège de la Syrie, vacant depuis l’exclusion du pays de l’organisation en novembre 2011, à la C.N.S. La Ligue arabe entérine également le droit pour chacun de ses États membres de fournir des armes aux rebelles syriens.