4-26 novembre 2014
France. Remise en cause du projet de barrage de Sivens
Le 4, la ministre de l'Écologie Ségolène Royal charge les parties concernées par le projet de barrage de Sivens (Tarn) de dégager des « solutions alternatives » au projet existant, après la mort d'un manifestant écologiste, Rémi Fraisse, tué accidentellement par les forces de l'ordre sur le site en octobre.
Le 12, le quotidien Le Monde publie des extraits de procès-verbaux rapportant les propos des gendarmes présents sur le site lors de la mort de Rémi Fraisse. Ceux-ci prouvent que le décès du jeune homme a été constaté et les causes de celui-ci établies sur le moment même, alors que la confirmation officielle des faits n'est intervenue que deux jours plus tard. En outre, le commandant du groupement de gendarmerie affirme qu'on lui a demandé « de faire preuve d'une extrême fermeté vis-à-vis des opposants », ce que contestent le préfet du Tarn et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.
Le 13, le ministre de l'Intérieur annonce l'interdiction de l'usage par les forces de l'ordre des grenades offensives, à l'origine de la mort de Rémi Fraisse.
Le 26, la Commission européenne annonce l'ouverture d'une procédure d'infraction contre la France pour non-respect de la directive communautaire sur l'eau dans la réalisation du barrage de Sivens, du fait de la détérioration du cours d'eau que celui-ci entraîne, en l'absence d'un intérêt général supérieur. La part du cofinancement européen du projet s'élève à 24 p. 100 du total, soit plus de 2 millions d'euros.