4-26 septembre 1985
Chili. Renforcement des mesures d'exception après une nouvelle « protesta »
Le 4 a lieu la première journée nationale de protestation depuis la levée, le 16 juin, de l'état de siège, proclamé le 6 novembre 1984. Elle est organisée par le Commandement national des travailleurs (C.N.T.), qui regroupe les principaux syndicats du pays. Tandis que l'activité nationale est en grande partie paralysée, de nombreux affrontements opposent des manifestants aux forces de l'ordre, le 4, mais aussi le 5, dans les quartiers populaires de Santiago. Au moins dix personnes sont tuées.
Le 10, l'« état de perturbation intérieure » est décrété pour six mois : il renforce les mesures d'exception et permet la relégation des contestataires dans l'extrême sud ou l'extrême nord du pays pendant trois mois.
Le 26, Rodolfo Seguel, président du C.N.T., est emprisonné ainsi que neuf autres dirigeants syndicaux. Accusé par le pouvoir d'avoir attenté à la stabilité du régime en organisant la « protesta » du 4, Rodolfo Seguel ne sera remis en liberté que le 27 novembre, après de nombreuses manifestations de protestation contre son arrestation.