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4-27 août 2002

Espagne. Suspension de la coalition indépendantiste basque Batasuna

Le 4, l'explosion d'une voiture piégée stationnée près d'une caserne de la Guardia Civil, à Santa Pola, près d'Alicante, fait deux morts, dont une fillette. Attribué à l'E.T.A., cet attentat porte à trois morts le bilan humain des opérations de l'organisation séparatiste depuis le début de l'année, avec l'assassinat à Orio, au Pays basque, le 21 mars, d'un conseiller socialiste.

Le 6, tandis que les Espagnols manifestent en masse, à travers le pays, contre l'E.T.A., le gouvernement demande au procureur général de l'État d'examiner les conditions d'interdiction de la coalition indépendantiste Batasuna, vitrine politique de l'E.T.A. La loi sur les partis politiques, entrée en vigueur le 27 juin, permet d'interdire toute formation apportant un « soutien actif ou passif au terrorisme ». Or Batasuna n'a pas condamné l'attentat du 4.

Le 11, environ 10 000 personnes manifestent à Saint-Sébastien contre les menaces d'interdiction de Batasuna.

Le 26, le Congrès des députés, réuni en session extraordinaire, vote massivement une motion autorisant le gouvernement à saisir le Tribunal suprême d'une demande d'interdiction de Batasuna. Les nationalistes catalans et les élus communistes s'abstiennent; les nationalistes basques votent contre.

Le 26 également, le juge antiterroriste Baltasar Garzón ordonne la suspension, pour trois ans, des activités publiques de Batasuna. Les élus de Batasuna ne peuvent plus exercer leur mandat qu'à titre individuel.

Le 27, la police fait appliquer la décision du juge Garzón au Pays basque et en Navarre, se heurtant aux militants basques qui défendent les permanences du parti suspendu.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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