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4-27 janvier 1999

France. Nouvelles mesures gouvernementales de lutte contre la délinquance des mineurs

Le 4, recevant les vœux du gouvernement, le président Chirac juge « préoccupante » l'augmentation du nombre des crimes et délits en France, en 1998, après trois années de baisse.

Le 6, dans un entretien au journal Le Monde, le Premier ministre, Lionel Jospin, déclare que « la lutte contre l'insécurité sera, après l'emploi, la deuxième priorité de l'année 1999 ».

Le 10, sur T.F.1, le ministre de l'Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, qualifie les mineurs délinquants de « sauvageons » et préconise, à leur intention, des mesures d'éloignement ainsi que la création de « centres de retenue ». En mai 1998, il avait déjà demandé, en vain, la modification de l'ordonnance de février 1945 sur l'enfance délinquante qui privilégie l'éducation par rapport à la répression. En juin de la même année, un conseil de sécurité intérieure avait décidé l'accroissement des moyens mis à la disposition de la lutte contre la délinquance juvénile. Cette fois encore, Élisabeth Guigou, ministre de la Justice, s'oppose aux propositions de Jean-Pierre Chevènement.

Le 27, à l'issue du conseil de sécurité intérieure, Lionel Jospin annonce, entre autres mesures, la création, d'ici à 2001, de cinquante « centres de placement immédiat » destinés au contrôle des délinquants multirécidivistes dans l'attente d'être jugés, dans un cadre d'éducation renforcée non pénitentiaire ; le recrutement de magistrats supplémentaires afin d'accélérer le jugement des petits délits ; l'affectation de sept mille policiers et gendarmes en trois ans dans les zones sensibles ; la création de dix mille postes d'aides-éducateurs dans les établissements scolaires dès 1999 ; le renforcement des dispositifs favorisant l'accès à l'emploi des jeunes.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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