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4-27 juillet 2004

Israël - Autorité palestinienne. Condamnation internationale du « mur » et contestation de Yasser Arafat dans les territoires

Le 4, le Premier ministre israélien Ariel Sharon demande d'accélérer la construction de la « clôture de sécurité » dans les secteurs non contestés par la Cour suprême d'Israël.

Le 9, la Cour internationale de justice de La Haye, saisie par l'Assemblée générale de l'O.N.U. en décembre 2003, rend son avis consultatif sur cette « clôture de sécurité ». « L'édification du mur qu'Israël, puissance occupante, est en train de construire dans le territoire palestinien occupé [...] et le régime qui lui est associé sont contraires au droit international », affirme-t-elle. Israël dénonce l'avis de la Cour internationale de justice dont l'État hébreu avait annoncé à l'avance qu'il ne tiendrait pas compte.

Le 11, à Tel-Aviv, un attentat à la bombe, le premier depuis mars, revendiqué par les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, cause la mort d'un soldat.

Le 13, l'envoyé spécial des Nations unies pour le Proche-Orient, Terje Roed-Larsen, dénonce devant le Conseil de sécurité « l'effondrement de l'ordre et de la loi » dans les territoires palestiniens, dont la « passivité » et l'« inaction » de l'Autorité palestinienne seraient en partie la cause.

Le 16, à Gaza, un groupuscule palestinien issu du Fatah enlève quatre Français travaillant pour des organisations humanitaires ainsi que deux responsables palestiniens dont le chef de la police du territoire, Ghazi Jabali. Tous sont relâchés rapidement. Les ravisseurs exigeaient des mesures de lutte contre la corruption et des réformes politiques.

Le 17, Yasser Arafat, président de l'Autorité palestinienne, limoge Ghazi Jabali et annonce la refonte de ses services de sécurité. L'annonce de la nomination de son neveu, lui-même accusé de corruption, à la tête de l'un de ces services, provoque la colère de certains activistes palestiniens. Dans la bande de Gaza, des manifestants dénoncent la corruption de l'Autorité, tandis qu'éclatent des affrontements entre contestataires et loyalistes. Il s'agit de la plus forte mise en cause de l'Autorité palestinienne depuis sa création, en 1994. Le Premier ministre Ahmed Qorei, en conflit avec Yasser Arafat au sujet du contrôle des services de sécurité, présente sa démission.

Le 19, Yasser Arafat annule la nomination contestée. Le lendemain, toutefois, les troubles s'étendent à la Cisjordanie.

Le 20, l'Assemblée générale de l'O.N.U. adopte à une forte majorité une résolution qui approuve l'avis de la Cour internationale de justice condamnant le mur érigé par Israël. La résolution demande également à Israël et à l'Autorité palestinienne de respecter la « feuille de route », processus de paix initié par le Quartet (États-Unis, Union européenne, Russie et O.N.U.) et dont l'application a été interrompue en août 2003.

Le 25, quelque deux cent mille Israéliens forment une chaîne humaine entre la bande de Gaza et Jérusalem pour protester contre le projet gouvernemental de retrait de ce territoire d'ici à la fin de 2005.

Le 27, Ahmed Qorei reprend sa démission après avoir obtenu du président de l'Autorité des pouvoirs supplémentaires en matière de sécurité.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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