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4-27 juillet 2007

France. Mise en examen de Dominique de Villepin dans l'affaire Clearstream

Le 4, la chaîne de radio France Info fait état de notes, versées au dossier d'instruction de l'affaire Clearstream, provenant du disque dur de l'ordinateur du général Philippe Rondot. Elles mettent en cause l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin: alors qu'il était ministre de l'Intérieur, celui-ci aurait encouragé la transmission anonyme à la justice, en mai et juin 2004, de listes de personnalités – parmi lesquelles Nicolas Sarkozy – prétendument titulaires de comptes secrets par l'intermédiaire de la chambre de compensation financière Clearstream, basée au Luxembourg. Le « corbeau » fournisseur des listes, Jean-Louis Gergorin, aurait, selon ces notes, « reçu les instructions de Dominique de Villepin, elles-mêmes formulées par le président de la République [Jacques Chirac], de „balancer Nicolas Sarkozy“ ». Chargé en janvier 2004 par Dominique de Villepin de vérifier la véracité de ces listes, le général Rondot avait informé le ministre, en juillet 2004, qu'il s'agissait probablement de faux.

Le 5, les juges d'instruction chargés de l'affaire perquisitionnent le domicile parisien de Dominique de Villepin.

Les 18 et 20, Jean-Louis Gergorin confirme aux juges d'instruction les informations contenues dans les notes du général Rondot.

Le 27, les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons mettent en examen Dominique de Villepin pour « complicité de dénonciation calomnieuse, complicité d'usage de faux, recel d'abus de confiance et recel de vol ». Cette mesure est assortie du versement d'une caution de 200 000 euros et d'un contrôle judiciaire qui interdit à l'ancien Premier ministre de rencontrer les autres personnes impliquées dans le dossier, dont l'ancien président de la République Jacques Chirac.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

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