4-27 juin 2008
Zimbabwe. Réélection du président Robert Mugabe
Le 4, l'opposant Morgan Tsvangirai, chef du Mouvement pour un changement démocratique (M.C.D.), qui est arrivé en tête au premier tour de l'élection présidentielle en mai, est brièvement arrêté pour avoir participé à une réunion électorale non autorisée.
Le 12, le secrétaire général et numéro deux du M.C.D., Tendai Biti, est arrêté à son retour d'exil et inculpé de trahison.
Le 18, le secrétaire général de l'O.N.U. Ban Ki-moon déclare que « les violences actuelles, les intimidations et les arrestations de dirigeants de l'opposition ne peuvent conduire à des élections libres ».
Le 21, à Harare, des partisans du président Mugabe s'en prennent violemment aux participants d'un meeting électoral de l'opposition.
Le 22, Morgan Tsvangirai déclare renoncer à participer au second tour de l'élection. Dénonçant l'« orgie de violence » orchestrée par le parti présidentiel contre l'opposition, il estime qu'il « ne peut demander aux électeurs de risquer leur vie en votant le 27 juin ». Plusieurs dizaines de militants du M.C.D. ont été tués depuis le premier tour.
Le 23, le Conseil de sécurité de l'O.N.U. adopte à l'unanimité une déclaration demandant au président Mugabe d'annuler le second tour de l'élection.
Le 23 également, les forces de sécurité investissent le siège du M.C.D. à Harare et procèdent à des arrestations, tandis que Morgan Tsvangirai se réfugie à l'ambassade des Pays-Bas.
Le 27, Robert Mugabe, seul candidat, est réélu à la présidence par 85,5 p. 100 des suffrage. Le taux de participation est de 45 p. 100.