4-28 avril 2003
Cuba. Renforcement de la répression
Le 4 s'ouvrent dans l'île les procès de quelque soixante-dix-neuf dissidents arrêtés depuis le 18 mars. Accusés de « conspirer » avec le représentant des États-Unis à Cuba James Cason, ils tombent sous le coup de la très sévère loi de protection de l'indépendance, adoptée en février 1999. La plupart ont participé à la campagne de pétition en faveur du projet Varela qui vise à obtenir des réformes démocratiques par la voie constitutionnelle. Parmi les accusés figurent le journaliste et poète Raúl Rivero, l'économiste Marta Beatriz Roque et Hector Palacios, l'un des principaux promoteurs du projet Varela.
Le 9, alors que les peines prononcées depuis le 7 vont de six à vingt-huit ans de prison, le gouvernement présente cette répression comme une réponse à « la politique de confrontation et de provocation adoptée par le gouvernement des États-Unis » depuis l'arrivée au pouvoir de George W. Bush.
Le 11, les trois responsables du détournement d'un ferry qui voulaient fuir vers les États-Unis, le 2 avril, sont exécutés après un procès sommaire.
Le 25, dans une intervention télévisée, Fidel Castro justifie sa politique de répression par les menaces de guerre que les États-Unis font, selon lui, peser sur l'île.
Le 28, Washington annonce un réexamen de ses relations avec Cuba « à la lumière de la dégradation de la situation des droits de l'homme sur l'île ».