4-28 avril 2007
Afghanistan. Enlèvement de deux Français par les talibans
Le 4, la milice islamiste des talibans revendique l'enlèvement, la veille, dans la province de Nimruz (dans le sud-ouest du pays), de deux Français membres de l'organisation non gouvernementale Terre d'enfance, et de leurs trois accompagnateurs afghans.
Le 8, les talibans annoncent avoir décapité le traducteur afghan qui accompagnait le journaliste italien enlevé en mars dans la province de Helmand et relâché en échange de la libération par le régime de Kaboul de cinq chefs talibans emprisonnés. Ils expliquent ce meurtre – qu'avait précédé celui du chauffeur – par le refus du gouvernement de négocier un nouvel échange. Le 6, le président Hamid Karzaï avait affirmé son refus d'échanger d'autres prisonniers.
Le 8 également, sept soldats de l'O.T.A.N. sont tués par l'explosion de bombes au passage de leur convoi. Ces morts portent à trente-huit le nombre de soldats étrangers tués dans le pays depuis le début de l'année.
Le 20, dans une déclaration diffusée sur Internet, les talibans exigent le retrait d'Afghanistan, dans un délai d'une semaine, du millier de soldats français intégrés au dispositif de la Force internationale d'assistance à la sécurité, en échange de la libération des deux membres de Terre d'enfance. Parallèlement, ils continuent d'exiger un échange de prisonniers auprès des autorités afghanes.
Le 27, le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, évoquant la situation en Afghanistan, déclare que la France n'a « pas vocation à occuper un pays à long terme ».
Le 28, dans la province de Kandahar, les talibans libèrent pour des « considérations humanitaires » un des otages français, Céline Cordelier, et repoussent d'une semaine leur ultimatum.
