4-28 décembre 2009
Pakistan. Intensification des attentats-suicides
Le 4, à Rawalpindi, ville-garnison de la banlieue d'Islamabad, trente-six personnes, dont dix-sept enfants, périssent dans l'attaque perpétrée par deux kamikazes, dans une mosquée fréquentée par des militaires. Les forces armées pakistanaises ont lancé, il y a un mois et demi, une vaste offensive dans le district tribal du Sud-Waziristan, bastion du Mouvement des talibans du Pakistan, réputé proche d'Al-Qaida, qui est responsable de la vague de violence qui a fait deux mille sept cents morts depuis l'été de 2007.
Le 7, trois attentats-suicides, l'un à l'entrée d'un tribunal de Peshawar et les deux autres sur un marché très fréquenté de Lahore, provoquent la mort d'une soixantaine de personnes.
Le 8, à Multan, dans l'est du pays, l'explosion d'une voiture piégée près de bâtiments de l'armée provoque la mort d'au moins douze personnes, dont des militaires.
Le 15, à Dera Ghazi Khan, dans le centre du Pakistan, l'explosion d'une voiture piégée sur un marché animé de la ville fait au moins dix-huit morts et trente-cinq blessés.
Le 18, à Taimergara, dans la région nord-ouest du Pakistan où l'armée mène une vaste offensive militaire, un attentat à la bombe perpétré le jour de la prière dans une mosquée située dans le quartier général de la police fait au moins onze morts et vingt-neuf blessés
Le 28, à Karachi, un attentat-suicide lors d'une procession chiite pour la fête de l'Achoura fait quarante-trois morts et plus de soixante blessés. Deux jours plus tard, les talibans pakistanais revendiquent l'attentat. Alors que les chiites représentent 20 p. 100 de la population pakistanaise, les violences interconfessionnelles entre sunnites et chiites ont tué plus de quatre mille personnes depuis la fin des années 1980 et constituent l'une des principales causes de l'insécurité qui règne dans le pays.