4-28 février 2002
Madagascar. Autoproclamation de Marc Ravalomanana au poste de président
Le 4, tandis que la grève générale se poursuit, plusieurs centaines de milliers de partisans de Marc Ravalomanana continuent d'exiger, à Antananarivo, la reconnaissance de la victoire de leur candidat au premier tour de l'élection présidentielle, en décembre 2001, et l'annulation du second tour prévu le 24.
Le 5, l'opération « ville morte », décrétée par Marc Ravalomanana dans la capitale, dont il est le maire, est un succès. La paralysie du pays commence à peser lourdement sur l'économie.
Le 13, à l'issue de leur première rencontre sous l'égide de l'Organisation de l'unité africaine (O.U.A.), le président sortant Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana parviennent à un accord sur l'organisation du second tour de l'élection présidentielle, dont la transparence doit être garantie, notamment par la présence d'observateurs étrangers. Un nouveau décompte des résultats du premier tour est également prévu.
Le 20, la Haute Cour constitutionnelle annonce le report d'un mois seulement de la date du second tour.
Le 20 également, Marc Ravalomanana annonce son intention de « prendre le pouvoir » deux jours plus tard.
Le 22, Marc Ravalomanana se proclame président de Madagascar devant 100 000 partisans rassemblés dans le stade de la capitale. Le président Ratsiraka décrète l'état de nécessité nationale qui lui confère les pleins pouvoirs. L'O.U.A. et la France condamnent ce coup de force.
Le 25, quelque 200 officiers annoncent leur ralliement au « président » autoproclamé.
Le 26, Marc Ravalomanana nomme un Premier ministre, Jacques Sylla, ancien ministre des Affaires étrangères.
Le 27, pour la première fois depuis le début de la crise, des affrontements violents opposent les partisans de Marc Ravalomanana à ceux de Didier Ratsiraka.
Le 28, le président Ratsiraka décrète la loi martiale dans la capitale. Elle n'est pas respectée.